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RCTU #81

Le génocide, l'adoption d'une autre identité et le travail de "Retour à la Maison"

Beaucoup de gens sont déconcertés lorsque certaines personnes au sein de la Co-écoute, qui ayant passé toute leur vie de Co-écoutant∙e∙s sous une identité particulière, revendiquent soudainement une identité autochtone.

Beaucoup de Co-écoutant∙e∙s trouvent particulièrement traumatisant et difficile à comprendre qu'une personne à la peau claire révèle enfin son identité autochtone. La libération autochtone a toujours reconnu qu'il existe des peuples autochtones à travers le monde qui ont la peau claire, que de nombreux peuples autochtones ne sont pas nécessairement des "personnes de couleur". Les peuples autochtones se déclinent dans toutes les nuances.

Dans la libération autochtone, nous expliquons comment le fait d'être confrontés au génocide a forcé de nombreuses personnes à revendiquer l'identité de l'oppresseur comme moyen de survie, surtout si elles ressemblent suffisamment à cette identité pour pouvoir passer comme telle.

La libération autochtone a développé une politique et une pratique de Co-écoute pour les personnes qui, pour des raisons de survie ou en raison d'une assimilation forcée, ont dû adopter une identité blanche ou celle d'un autre oppresseur. Ce travail de la libération autochtone est appelé le travail de "Retour à la Maison". Ce travail est également ouvert aux Autochtones qui sont reconnus comme appartenant à la Majorité Globale ou qui se sont assimilés à une identité qui offrait plus de sécurité que d'être identifiés comme Autochtones.

La libération autochtone reconnaît tous les Autochtones comme tels. La libération autochtone accueille celles et ceux qui ont été élevés dans des identités différentes à cet important travail de Retour à la Maison. La libération autochtone reconnaît que lorsque les gens font le travail de Retour à la Maison, c'est pour soutenir pleinement la libération autochtone.

Le travail de Retour à la Maison se compose des six points suivants :

  1. Passez un an à être pleinement fiers de l'identité dans laquelle vous avez été élevés (Blancs, Noirs, Asiatiques, Chicanos/as, Mexicains, Arabes, etc.), en déchargeant cette identité.
  2. Pendant cette année-là, faites vos recherches tribales. J'ai récemment ajouté la construction de votre arbre généalogique. Ne pas faire votre arbre généalogique vous exposera à des attaques dans la période actuelle du monde.
  3. Interrogez votre famille sur votre identité tribale. Pourquoi avez-vous renoncé à être autochtone ? De quel peuple êtes-vous ? De quelle terre êtes-vous originaire ?
  4. Participez aux événements autochtones là où vous vivez en vous identifiant à l'identité dans laquelle vous avez été élevés (c'est-à-dire Blancs, Noirs, Asiatiques, etc.). Cela permet d'accentuer les questions d'identité et vous donne plus d'accès à la décharge, plutôt que d'assister à des événements et de prétendre être autochtones dans l'espoir d'être acceptés. Cela vous donne également la responsabilité de connaître votre héritage, plutôt que de la laisser aux Autochtones qui, par gentillesse et par traumatisme historique, accueilleront les gens chez eux sans demander de "vérification".
  5. Finalement, visitez la terre de votre peuple.
  6. Déchargez, déchargez, déchargez.

 

Marcie Rendon

Personne de Référence Internationale de Libération
pour les Personnes Amérindiennes

White Earth Anishinaabe

 


Last modified: 2025-04-25 22:13:53+00