Réponse au développement continu 

de la pandémie de COVID

— Tim Jackins

La pandémie causée par le virus responsable du COVID-19 est présente depuis un an et demi maintenant. La propagation du virus a été imprévisible, et il a touché différentes parties du monde à différents moments et avec différentes gravités. L'efficacité de la gestion de la situation a varié énormément, en fonction de la richesse et de la direction politique de chaque pays. 

Les nations les plus appauvries par une histoire de colonialisme ont eu le moins de ressources pour gérer la situation, et elles continuent à souffrir de taux d'infection et de décès élevés. Les pays les plus riches, qui ont profité de la colonisation et de l'exploitation, ont eu les moyens de traiter les personnes infectées, de développer et d'acheter des vaccins, et de les distribuer à leurs citoyens. Cela leur a permis de faire baisser leurs taux d'infection.

De nombreuses personnes à travers le monde ont compris l'utilité des vaccins, de la distanciation sociale, des masques et des solutions de désinfection des mains et des surfaces et ont utilisé ces mesures pour aider à contenir la propagation du virus. Ces mesures ont contribué à ralentir la propagation, allégeant ainsi la charge des hôpitaux et des autres systèmes médicaux.

Cependant, la plupart des endroits dans le monde ont connu plus d'une vague d'infections par le COVID, ce qui montre clairement que la baisse des taux d'infection, bien qu'encourageante, ne signifie pas automatiquement la fin de la pandémie.

De plus, comme le virus s'est répandu à une telle échelle et a infecté un si grand nombre de personnes, il a eu de nombreuses occasions de muter et de nombreux variants du virus original sont apparus. Certaines d'entre elles sont même plus contagieuses que l'original. On ne connaît pas encore le degré de résistance à ces variants d'une personne déjà vaccinée ou précédemment infectée. Et tant que le virus infectera un grand nombre de personnes, de nouveaux variants continueront à se développer.

 

PAS DE DIRECTION UNIFORME

Lorsque le virus est apparu, j'ai demandé à tous les membres de la Communauté Co-écoute de cesser les classes, ateliers et séances en présentiel. Cette décision a été difficile et restimulante pour beaucoup d'entre nous, mais elle était également importante pour nous protéger et pour protéger les autres. Je pense que c'était une bonne décision, car aucun d'entre nous n'était immunisé⋅e contre le virus, et le contact étroit habituel de nos activités rendait sa transmission très probable.

Actuellement, la probabilité d'être infecté⋅e par une version du virus varie beaucoup selon l'endroit où l'on vit dans le monde. Les taux d'infection sont en baisse dans de nombreux endroits, en particulier là où un pourcentage important et croissant de la population a été vacciné. Cela a conduit certaines personnes à s'interroger sur la possibilité de se retrouver en personne pour des séances, des classes et des ateliers. Cependant, en l'absence d'un ensemble de circonstances communes concernant le virus, il n'y a pas de direction simple et uniforme à suivre pour chaque Co-écoutant⋅e ou Communauté de Co-écoute. Nous devrons continuer à acquérir des informations et à réfléchir à nos différentes situations.

Les vaccins protègent les gens, mais pas parfaitement, et le fait d'avoir survécu à une infection par le COVID ne confère pas une immunité totale. Nous ne disposons pas encore des informations nécessaires pour savoir dans quelle mesure les vaccins actuels sont efficaces contre toutes les nouveaux variants. Par conséquent, les dangers existent toujours, et nous devons y réfléchir, décharger des détresses que la situation restimule, et décider dans cette situation en évolution jusqu'à quel point nous devons rester physiquement séparé⋅e⋅s maintenant.

 

DES RASSEMBLEMENTS LOCAUX 

POUR EXAMINER LES POLITIQUES LOCALES

Nous aimerions tou⋅te⋅s que cela se termine. Nous aimerions tou⋅te⋅s être à nouveau plus proches les un⋅e⋅s des autres. Et bien qu'il soit utile de décharger sur les restimulations de devoir être séparé⋅e⋅s, se rencontrer en personne fait une différence.

C'est pourquoi j'aimerais que chaque Région organise deux ou trois réunions Zoom au cours desquelles nous partagerons des informations sur les conditions locales, nous ferons des séances, nous réfléchirons et écouterons pour entendre la pensée des autres et nous essaierons de parvenir à un consensus sur une politique pour la Communauté locale pour la période actuelle. Toute politique doit être considérée comme un projet de politique susceptible d'être modifié en fonction de l'évolution des conditions. 

Il ne s'agit pas d'une question à laquelle il faut répondre rapidement, et plusieurs réunions de ce type peuvent être nécessaires. Nous devons vider nos esprits des détresses liées à nos situations, partager toutes les informations réelles et pertinentes que nous pouvons, penser au bien-être de chacun⋅e et essayer de parvenir à un accord. C'est possible.

Quelle que soit la réflexion de la Communauté locale, aucune personne ne devrait être contrainte d'avoir des contacts d'une manière qui, selon elle, pourrait la mettre en danger. Au cours de cette pandémie, nous avons appris à utiliser les communications électroniques de manière toujours plus efficace, et les gens devraient toujours avoir la possibilité de les utiliser pour participer à une classe, un atelier, un rassemblement ou une séance lorsqu'ils estiment qu'il est nécessaire de se protéger.

Dans la plupart de nos Communautés, il n'est pas encore sûr pour tout le monde de revenir à nos modes de fonctionnement de 2019. Il n'est pas encore temps d'organiser des classes ou des ateliers en présentiel. Nous n'organisons pas non plus d'intensives en présentiel ici, à Re-evaluation Counseling Community Resources (RCCR). 

En cette période, plus les gens voyagent loin pour se réunir et plus le groupe qui se rassemble est important, moins il est sûr. Nous devons continuer à penser à chacun d'entre nous et à la façon dont nos décisions individuelles affectent les autres membres de la Communauté.

En ce qui concerne les séances de Co-écoute, quand est-il sûr pour vous et votre Co-écoutant⋅e de vous rencontrer en personne ? Voici quelques facteurs à prendre en compte pour répondre à cette question : Êtes-vous tou⋅te⋅s deux complètement vacciné⋅e⋅s ? L'un⋅e d'entre vous est-il/elle en contact non masqué avec des personnes non vaccinées ? Combien d'autres Co-écoutant⋅e⋅s chacun⋅e d'entre vous va-t-il/elle rencontrer en personne ? Il serait bénéfique d'organiser une séance de réflexion et d'écoute sur ce sujet, afin que chacun⋅e d'entre vous puisse entendre plusieurs personnes y réfléchir. En fin de compte, la décision doit être prise par chaque binôme de Co-écoutant⋅e⋅s, et la Communauté locale doit en être informée.  

Même si les taux d'infection sont en baisse dans votre localité, nous voulons éviter de fournir une ligne de transmission au virus. Puisque moins de personnes sont impliquées dans une séance que dans une classe ou un atelier, les séances sont plus sûres que les deux autres activités.

Le fait qu'un pourcentage élevé d'entre nous ait reçu le vaccin (lorsque le vaccin est disponible) semble toujours être le seul moyen dont nous disposons actuellement pour ralentir et éventuellement arrêter la propagation du virus.

Lorsqu'une Région a réfléchi ensemble pendant plusieurs semaines et s'est mise d'accord sur une façon d'avancer, je voudrais être informé de la politique avant qu'elle ne soit mise en œuvre.

Traduit de l’anglais par Régis Courtin


Last modified: 2023-03-15 16:20:12+00