"Interventions sonores" sur la crise climatique

Depuis 2019, une radio locale — KRSM 98.9 FM — m'a demandé si je voulais bien enregistrer des interventions d'une minute qui seraient diffusées à l'antenne. Je crois que je suis l'une des cinq personnes amérindiennes et personnes de couleur qui participent à ce qu'on appelle le Southside 60. J'ai choisi d'employer ma minute à parler de la crise climatique et de mettre en avant des actions et des espoirs pour les gens. Voici deux de mes "interventions sonores". Je voudrais encourager chacun-e à rechercher des opportunités comme celle-là pour faire entendre notre point de vue. 

Ici Marcie Randon, et ceci est mon Southside 60 :

La Terre, qui entretient la vie humaine, connaît une période de changement rapide. En tant qu'humains et protecteurs de la Terre, nous sommes à un moment de l'histoire où notre compassion, notre bienveillance et notre pensée flexible vont être de plus en plus nécessaires pour répondre aux défis d'une planète qui se réchauffe. Chaque humain a la capacité de penser correctement à tous les autres êtres humains, de penser correcte­ment à toute forme de vie sur Terre. Nous avons la capacité de penser de manière flexible dans toute nouvelle situation. Et chaque situation est un moment nouveau et différent, une situation nouvelle et différente. Nous avons une responsabilité, je crois, de grandir pour devenir les humains que nous étions censés être. Pour être plus doux, plus compatissants. Pour employer notre pensée pour le bien de toute forme de vie existante. Nous pouvons le faire en faisant appel à notre bienveillance sans aucune   peur ni honte. Nous pouvons le faire en décidant d'assumer un rôle de leader pour nous assurer que tout va bien pour tout le monde autour de nous. Ça semble énorme comme tâche, mais quand on l'aborde étape par étape, moment après moment, elle est faisable et elle développera notre capacité à rendre la vie humaine soutenable sur le long terme.  

Ici Marcie Randon, et ceci est mon Southside 60 :

Nous sommes tou-te-s nés avec une profonde envie de vivre, avec de grands rêves et de grands espoirs vis-à-vis de ce que nous pourrions accomplir. La vie a tendance à nous user. Certain-e-s d'entre nous abandonnent ces espoirs et ces rêves mais ils ne disparaissent jamais, ils sont simplement recouverts de plusieurs couches de poussière — la poussière de l'oppression, la poussière de la maltraitance, la poussière des addictions, la poussière de trop de blessures dont il semble impossible de se débarrasser. Même si cela paraît impossible, il est tout à fait possible de dépoussiérer ces espoirs et ces rêves et de les vivre jusqu’au bout. Ces temps de changement climatique qui approchent vont exiger de plus en plus que nous décidions, que nous décidions activement, de dépasser les blessures et l'oppression avec lesquelles nous avons dû vivre pour atteindre une position plus puissante, une position dans laquelle nous décidons de satisfaire notre droit inaliénable de vivre ces rêves et ces espoirs grandioses. Chacun-e de nous est capable de décider de vivre pleinement et de s'assurer que la vie de celles et ceux qui l'entourent peut aller un peu mieux. Si suffisamment de gens au sein d'une communauté prennent la décision de vivre pleinement, avec une attitude bienveillante envers chaque autre personne, alors tout, même les épreuves liées au changement climatique, tout ira mieux pour tout le monde. 

Marcie Rendon
Minneapolis, Minnesota, USA

Traduit de l'anglais par Régis Courtin


Last modified: 2023-03-16 20:20:38+00